Nostalgie et mélancolie mêlant tout de même un paysage utopique sont les aphorismes du poème lyrique La Vie antérieure qui s’inscrit dans le recueil Les Fleurs du Mal écrit par Charles Baudelaire et publié le 23 Juin 1857 et réédité en 1861 après de multiples controverses. Une œuvre où l’esthétique et la beauté priment grâce au talent Baudelairien, alliant pourtant une réalité beaucoup plus triviale. En effet, dans ce poème, l’auteur expose un univers édénique avec une chute beaucoup plus brutale. Effectivement, la mise en place du sonnet permet de séparer le poème en trois parties très distinctes. Les deux premiers quatrains peignent une scène idéaliste, un espace lyrique qui illustre un univers de couleurs, d’odeurs et également de sons. La deuxième partie (le premier tercet et le premier vers du dernier tercet) exhibe un certain bonheur éprouvé par l’auteur. Puis, la distique assigne un net changement d’atmosphère ; une transition entre le bonheur des premiers vers et l’amertume éprouvée dans les vers finaux. Morosité et béatitude, deux sentiments symbolisant le Spleen et l’Idéal.
Pourtant :
Charles Baudelaire met-il tout en œuvre afin d’assouvir sa quête de l’idéal ?
La thèse où Charles Baudelaire se sert d’un paysage utopique pour combler la monotonie du quotidien trouve plusieurs références dans le texte. Cependant, derrière ce paradis terrestre se cache, au fil des vers, une nostalgie grandissante du poète.
Cet horizon édénique se dévoile de manière toute particulière dans l’extrait puisqu’il démontre l’ordre et l’élégance du lieu, symbole de l’idéal mais également le caractère divin du paysage.
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