Commentaire invitation au voyage - baudelaire
I Un voyage idéal
A. Un lieu imaginaire, rêvé
Le titre : l’invitation au voyage apparaît plus comme un désir de partir qu’une réalité.
L’étude des verbes : le pays évoqué par Baudelaire est d’abord un pays créé par son imagination. Le verbe songe, témoigne de cette importance de l’imaginaire. Le jeu des modes et des temps renforce cette impression. L’impératif songe comme les conditionnels décoreraient parlerait font allusion à des actions possibles mais encore irréalisées.
La forme du poème : harmonie qui favorise le rêve :
• Vers impair : pas la stabilité du vers pair : il renvoie plus rapidement au vers suivant, comme si un équilibre lui manquait plus musical
• Vers courts : mélodiques, permettent la répétition des mêmes sonorités : la rime revient comme un écho rapproché.
• Poème composé : 3 strophes, 12 vers, suivies d’un refrain effet d’allongement et de fluidité.
La fluidité s’appuie donc sur le mètre, le vers choisi, qui donne au poème la légèreté du rêve. La musique : propice à la rêverie et renforce l’idée d’un voyage imaginaire.
B. Un lieu indéterminé
Là-bas : 1ère indication que donne le poète : lieu qui n’est déterminé que par opposition à ici, comme un lieu idéal s’oppose à la réalité, à la proximité.
Au pays qui te ressemble : lieu précisé mais par une allusion vague v.6 et mais surprenante : elle ne peut être comprise que par la femme aimée.
Les clés : quelques éléments peuvent nous éclairer : les soleils mouillés, les ciels brouillés font allusion à un pays du Nord ; les canaux à une ville maritime.