Commentaire incipit jacques le fataliste
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Nous allons montrer la mise en place d’un nouveau pacte de lecture.En plus de l'originalité de l'incipit, on remarque aussi l'originalité du pacte de lecture que l'auteur essaye de mettre en place. En effet, dans un premier temps, on peut déjà remarquer qu'il y a plusieurs réalités qui sont mises en place. On peut distinguer celui de l'histoire, c'est-à-dire celui de Jacques, où le récit est mené au passé comme le montre « les surprit » (l. 31). Ce récit est rendu réaliste grâce à des évènements historiques comme la bataille de « Fontenoy ». D'autre part, on trouve la réalité où se trouvent le narrateur et le lecteur. On peut définir la réalité où se trouve le narrateur et le lecteur comme différente de celle de Jacques car le récit est au présent comme le prouve « Vous voyez, lecteur » (l. 34). De plus, on peut la différencier de celle du récit car le narrateur s'adresse directement au lecteur par l'intermédiaire de phrases interrogatives comme « Qu'est-ce qui n’empêcherait de marier le maître et de le faire cocu? » (l. 36-37).L'effet de la présence d'un nouveau pacte de lecture est accentué par le fait que le narrateur nous montre une figure très originale de lui. En effet, il essaye de tisser un lien de confiance avec le lecteur tout en lui faisant savoir qu'il peut les « faire attendre un an, deux ans, trois ans, le récit des amours de Jacques » (l. 35). Donc, il emploie une manière ironique pour se moquer de son lecteur et, d'une manière sous entendue, du roman, car en disant qu'il peut les « faire attendre » il se place, en quelque sorte, au-dessus du lecteur : il se considère un peu comme un être supérieur, comme un dieu. Ainsi un nouveau pacte de lecture a été établie, différent de celui de Rousseau. Dans son pacte de lecture, Rousseau engageait les auteurs à être sincères et les lecteurs à avoir une totale confiance en l'auteur. Néanmoins, dans ce texte, le narrateur se moque du lecteur, induit du doute dans son texte en disant que tout « ne tiendrait qu'à