Commentaire hedda gabler, ibsen
1791 mots
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Hedda Gabler (1890) fait partie des dernières œuvres d’Henrik Ibsen, dramaturge norvégien à la fois symboliste et naturaliste. Elle s’inscrit dans une tendance de l’auteur de plus en plus pessimiste et symboliste. En effet, il met en scène une femme, Hedda, mariée à un universitaire ordinaire, Jörgen Tesman. Hedda rencontre Théa Elvsted, une ancienne camarade de pension mal mariée elle-aussi, qui vient de quitter son mari pour partir à la rechercher d’Ejlert Lövborg, un ancien proche d’Hedda et précepteur chez Théa. Cette dernière est une femme ambivalente qui méprise son mari et le milieu dans lequel elle vit, qu’elle trouve conventionnel et ennuyeux. La scène d’étude se situe au début de l’œuvre, à l’acte I : Hedda vient de faire presser son mari afin qu’il écrive une lettre d’invitation à Eljert Lövborg et se retrouve ainsi seule avec Théa Elvsted. Un dialogue paradoxal s’installe entre els deux femmes : Hedda semble mépriser Théa mais se voit également obligée de se rapprocher d’elle afin d’obtenir des informations à propos d’Eljert Lövborg. On peut alors se demander en quoi l’apparent climat d’amitié que semble vouloir installer Hedda avec Théa n’est en fait qu’une couverture pour inciter Théa à dévoiler ses secrets. Il s’agira donc de montrer comment Hedda tente de se rapprocher de Théa tout en la dominant mais aussi comment elle parvient par ce biais à lui soutirer les informations qu’elle recherche.
Tout d’abord, Hedda emploie l’impératif pour forcer Hedda à s’asseoir « venez » (l.1). Théa ne semble pas de cet avis et souhaite partir ; elle semble agitée à l’idée de rester et de parler à Hedda « regardant sa montre avec angoisse « (l.4) qui la retient chez elle « ça ne presse pas » (l.6). Hedda essaye alors de se justifier et de mettre à l’aise son hôte en l’invitant à parler « en toute confiance » (l.1) et en se réservant la place la moins confortable, le tabouret pour installer Théa dans le fauteuil. Ce meuble instaure un climat de