Commentaire Giambologna, Statue équestre de Cosme Ier de Médicis, 1587, Florence, Place de la Seigneurie,

1213 mots 5 pages
Giambologna, Statue équestre de Cosme Ier de Médicis, 1587,
Florence, Place de la Seigneurie,
Bronze et socle en marbre, h : 7m

On sait que Francesco Ier, fils de Cosme Ier de Médicis, se mit en rapport avec Giambologna dès les années 1560, pour une statue équestre célébrant la mémoire de son père. Mais faisant passer en priorité les projets qui le concernaient lui-même et employant Giambologna pour des œuvres moins solennelles, le projet n’aboutit pas. C’est finalement Ferdinando Ier, son frère et successeur, qui commanda en 1587 à Giambologna une statue équestre pour son glorieux père. Le monument fut inauguré en 1594, 20 ans après la mort de Cosme Ier, sur la place de la Seigneurie à Florence. L’emplacement de la statue n’est pas insignifiant puisqu’il s’agit de la plus vaste et majestueuse place de Florence, cœur politique de la ville, lieu donc privilégié pour rendre hommage à Cosme Ier et asseoir le pouvoir de la famille des Médicis sur Florence.

Cosme Ier est un homme d’Etat déterminé et amoureux du pouvoir. Lorsqu’il arrive au pouvoir après la mort d’Alexandre de Médicis, la ville est en plein désarroi. Il est accueilli comme un sauveur. Dès 1537, il est élu à la tête de la République de Florence, prenant le titre de duc, puis de grand-duc de Toscane en 1569. Il va mettre toute son énergie au service de sa cité. Il crée un état monarchique, abolissant ainsi la république et toute tentative de démocratie. Cosme agit comme un despote, établissant un climat de dictature au sien de la ville. Mais il va cependant donner à Florence et à sa région une prospérité économique. Trouvant une ville affaiblit, il en fit la capitale durable de la Toscane, ainsi qu’un modèle pour les monarchies à venir.

Les sentiments républicains sous-jacents rendaient donc irréalisable une telle statue avant la fin du XVIème. Pour la première fois à Florence, une sculpture célébrant un dirigeant était exposée publiquement et traitée de manière plus historique

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