Ce texte de Freud tiré de Malaise dans la civilisation porte sur le thème de la technique. Si le progrès technique ne fait pas notre bonheur faut-il l’abandonner ? Freud traite des progrès scientifiques et de leurs applications techniques qui se font de plus en plus nombreuses. La thèse de l'auteur est que ces progrès améliorent la vie de l'homme et augmentent son pouvoir sur son milieu. Pourtant, sans remettre en cause ces progrès, Freud constate qu'ils ne parviennent pas à satisfaire le désir de bonheur qui anime tout homme. Le progrès technique, paradoxalement, est également source de déception. Dans un premier temps, il constate l'étendue des progrès techniques qui font que la domination de l'homme sur la nature n'a cessé de progresser. Puis il constate alors que les hommes ne sont pas devenus pour autant plus heureux. Ce constat le conduit à s'interroger sur les conditions du bonheur. Nous approfondirions les arguments de l’auteur en suivant la progression logique du texte. Dans la première partie, Freud constate immédiatement l’évolution incontestée de la technique. Depuis ces débuts, l’homme, par sa culture, a accumulé un progrès technique. Mais depuis la révolution industrielle européenne ce dernier a crû de façon exponentielle. Cette accumulation de puissance a entrainé un effet de « domination sur la nature ». Les hommes en sont fiers : ils éprouvent une forme de contentement de posséder et de pouvoir gagner autant de puissance. L’invention d’outils permet à l’homme de s’affranchir de la nécessité naturelle qui le soumet à une condition de faiblesse. Platon dans son œuvre Protagoras avec le mythe de Prométhée nous fait passer ce même message. La technique est donc signe de l’humanité puisque l’homme a su utiliser la nature à son avantage. Selon Hegel, « la technique est la ruse de la raison par laquelle la nature se retourne contre elle-même. ». Cependant ce contentement n’est pas le bonheur. Quand Freud parle « de maîtrise de l'espace et du