Commentaire francais balzac
Vautrin a droit à un véritable portrait : d’abord un portrait physique, puis un portrait psychologique, portrait qui mène à l’évocation des mœurs (habitudes de vie). S’ensuit une conclusion qui laisse une impression douteuse, une ambiguïté fondamentale. En fait tout le portrait tend à cette conclusion.
Un portrait physique
La première phrase a deux fonctions : elle est d’abord une phrase de transition, puis elle est une introduction et une définition. L’article défini dans le syntagme « l’homme de quarante ans » signale qu’il a déjà été question du personnage précédemment. L’expression « favoris peints » annonce la définition du personnage : il est coquet, il a quarante ans, c’est-à-dire l’âge où l’on se marie au XIXe siècle. On sait par ailleurs que Vautrin a une perruque noire : on peut en conclure que les favoris peints et cette perruque constituent un camouflage. La deuxième phrase entame le portrait physique du personnage. Le regard sur Vautrin n’est pas assumé par le narrateur. L’adjectif « gaillard », qui exprime à la fois la gaieté et le défi, fait susciter une forme d’admiration. L’allitération en [l] accentue le caractère imposant du personnage. De même, le syntagme « des mains épaisses » (contrairement à l’aristocrate qui porte des gants) fait que la description du personnage est liée à une certaine force. Le regard se porte sur les épaules, puis sur le buste, la musculature, et les mains (« poils touffus et d’un roux ardent ») → le personnage a un caractère fauve, il est décrit selon des traits physiognomoniques : le physique relève du caractère moral ; le physique permet de conclure sur le caractère du