Commentaire exposition fin de partie, beckett

2071 mots 9 pages
Samuel Beckett, Fin de partie.
Etude de la réplique de Clov et d’Hamm.

Fin de partie est une pièce de théâtre écrite par Samuel Beckett en 1957, représentée pour la première fois à Londres en français. Elle peut être rattachée au courant du théâtre de l’absurde qui, dans un contexte d’après-guerre, analyse la vie de l’homme d’une manière pessimiste et désenchantée, voit le temps comme entrave et étudie les limites de la communication entre les êtres. L’extrait proposé se situe juste après la longue didascalie initiale qui plante le décor et les personnages. Il assume donc le rôle de scène d’exposition en montrant au lecteur les relations entre les personnages, leur statut social, tout en étant déjà révélateur de la tonalité de la pièce.

L’action s’ouvre sur Clov, qui, d’un « regard fixe » et d’une « voix blanche » annonce dès le début « fini, c’est fini, ça va finir, ça va peut-être finir ». Cette première didascalie laisse supposer un personnage las, voire faible : devenu un automate guidé par une sorte de principe supérieur, il n’attend plus rien de la vie. Cette vision est confirmée par la première phrase du texte, pessimiste au plus haut point. Celle-ci est formée selon une gradation, puisqu’on passe du présent, temps de la certitude et de l’accomplissement, au futur proche doublé de l’adverbe « peut-être », qui sont donc la marque de l’incertitude quant à l’avenir. Cette réplique est de plus subversive : de quoi parle Clov ? De la fin de la pièce, strictement déterminée par l’auteur, ou de la vie elle-même qui se clôt sur la mort ? La didascalie « un temps » semble montrer quant à elle l’insuffisance de la parole et la lassitude du personnage qui ne trouve même plus rien à dire. On retrouve cette idée dans la phrase « les grains s’ajoutent aux grains, un à un, et un jour, soudain, c’est un tas, un petit tas, l’impossible tas » : les grains s’apparenteraient à l’écoulement d’un sablier dans une perspective déterminée et représentent les actions de

en relation

  • Fin de partie, une oeuvre burlesque et grisonnante
    542 mots | 3 pages
  • Fiches fin de partie
    270 mots | 2 pages
  • Fin de partie
    402 mots | 2 pages
  • Le soleil des scorta - analyse de trois thèmes
    1610 mots | 7 pages
  • En quoi la réplique rien n’est plus drôle sur le malheur est représentative de fin de parti ?
    947 mots | 4 pages
  • Fin de partie explication
    340 mots | 2 pages
  • le temps des managers
    2224 mots | 9 pages
  • Le temps dans fin de partie, samuel beckett
    1148 mots | 5 pages
  • « On met longtemps à devenir jeune » de picasso
    331 mots | 2 pages
  • Fin de partie, question.
    907 mots | 4 pages
  • Fin de partie révisions
    1327 mots | 6 pages
  • Fin de partie (beckett) : est-il absurde de changer ?
    908 mots | 4 pages
  • Les bonnes
    1526 mots | 7 pages
  • Kelly
    736 mots | 3 pages
  • Fin de partie
    288 mots | 2 pages