Commentaire du poème mélancholia
Au XIXe siècle, le mouvement romantique domine avec pour chef de file Victor Hugo. Il a rédigé de nombreuses œuvres théâtrales, romanesques et poétiques. Parmi ses nombreux recueils, il a écrit Les Contemplations. Le poème à l’étude Mélancholia en est issu, d’une plume engagée s’opposant aux travaux intensifs des enfants dans les usines. Dans un premier temps, le travail des enfants sera identifié et dans un second temps, nous distinguerons l’indignation de l’auteur à travers cette pratique.
I) Le travail des enfants Dans ce poème, Victor Hugo dénonce à sa manière l’exploitation faite aux enfants durant son siècle. A) Premiers constats Tout d’abord, on voit que le poète aborde une problématique sérieuse et rhétorique « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? » (v-1). D’emblée, on observe que l’auteur met en valeur la réponse en insérant des verbes tels que « s’en vont travailler » (v-4), « ils vont faire » (v-5), « faire éternellement » (v-5), « ils travaillent » (v-10), on distingue d’ailleurs la répétition des verbes travailler et faire, cette redondance permet de véritablement mettre en valeur l’intensif labeur qu’endurent quotidiennement les enfants exploités. B) Les conditions de travail Ensuite, on sait que l’exploitation est généralement évoquée dans un cadre sordide et intenable. Ce qui est le cas ici, les indices de lieu « sous les meules » (v-4), « dans la même prison » (v-6), « sous les dents d’une machine sombre » (v-7), « dans l’ombre » (v-8), « dans un bagne » (v-9), « dans un enfer » (v-9) évoquent des lieux sordides et insalubres. Les indices de temps « quinze heures » (v-4), « de l’aube au soir » (v-5) « éternellement » (v-5), « jamais » (v-11), évoquent une durée interminable. Et la répétition de l’adjectif indéfini « même » dans « la même prison le même mouvement » (v-6) souligne le caractère monotone du