Commentaire "discours à l'assemblée" de hugo
Victor Hugo est un des écrivains majeurs du XIXe siècle grâce à sa qualité de poète mais aussi son engagement dans la politique. Ainsi « Discours à l'Assemblée » constitue la description d'un peuple misérable, face à l'assemblée nationale constituante, à travers un registre polémique. Nous analyserons tout d'abord comment l'auteur maîtrise l'art de l'éloquence et d'autre part dresse un tableau de la misère.
Dès le début de son discours, Hugo interpelle l'attention de l'Assemblée sur la gravité de la situation en utilisant une interjection « hé mon dieu! » (l.1) marquée par une forme exclamative. On comprend l'importance de ce qu'il va annoncer. D'après lui « les délicatesses de langage » (l.1/2) seraient du temps perdu et ne ferais que retarder l'annonce du sujet principal. Cette façon de montrer qu'il doit dire rapidement le fond de sa pensée sans passer par des formes esthétiques et agréables met dès lors le lecteur en haleine. Après cette courte introduction le locuteur fait en sorte que les destinataires se sente concerné en leur demandant de se figurer le scène qu'il va décrire : « figurez-vous » (l,2) cette reprise anaphorique sera d'ailleurs employée deux autres fois au cours du développement de son discours (l.13 et 25).
Au deuxième paragraphe le destinataire s'implique dans son récit « Je demandais » (l.19) en dépeignant une scène touchante. Il retranscrit un échange entre lui même et une femme du peuple, par là il prouve aussi son honnêteté et son implication concrète puisqu'il se déplace en personne sur les lieux pour se rendre compte des faits. La réalité de la situation nous apparaît aussi avec un marqueur de lieu réellement existant « rue du Bois-Saint-Sauveur » (l.19).
On peut sentir l'indignation d' Hugo par la présence de beaucoup de phrases exclamatives (l.1 ; 2 ; 8 ; 13 ; 24 et 29). En arrivant à la fin de son discours l'auteur semble redoubler de force dans ses propos pour que la réalité qu'il vient d'exposer soit