Commentaire des chapitres ii et iii du livre iii de l’eve future.
Introduction : Le livre III de L’Eve future n’est pas intitulé « L’Eden sous terre » par hasard. En effet, en découvrant le lieu de « vie » de Hadaly, c’est bien dans un paradis fantastique que pénètre Lord Ewald. La présentation de cet univers merveilleux, disons fantastique voir diabolique, paradoxalement, est le théâtre du premier vrai échange entre le lord et l’Andréïde.
I. Un nouvel Eden
Lorsque Lord Ewald entre dans « ce séjour inconnu », la description qui s’ensuit renvoie nettement à un environnement extraordinaire, par sa taille : « la circonférence démesurée », « D’énormes piliers », « d’une hauteur monstrueuse », mais aussi car il représente l’extérieur : « Un grand jour d’un bleu pâle », « un astre », « l’image du Ciel ». Déjà, le lecteur est plongé dans la découverte d’un monde inattendu et d’apparence somptueuse.
Car le lieu, s’il est immense, est en plus riche de matières précieuses et de faste : « une longue tige d’or », « de fastueux versants », « d’instruments de cristal ». Ces éléments insistent sur le caractère extraordinaire du lieu.
De plus, si on se croirait presque à l’air libre, c’est également parce que la nature est représentée dans ce lieu, par la flore : « pareils à des jardins », « des milliers de lianes et de roses d’Orient, de fleurs des îles », et par la faune : « d’oiseaux des Florides et des parages du sud de l’Union ». Ces deux parties fondamentales de la nature sont ici très exotiques, ce qui en plus de rappeler cet imaginaire latent qu’est celui des contes des mille et une nuits ou même de Salammbô de Flaubert justement cité en début de chapitre, accentue la vision paradisiaque de l’endroit qu’a le lecteur. On ne soulignera pas exagérément la présence de « l’oiseau de paradis », à la symbolique évidente.
L’aspect paradisiaque de l’endroit est évident, et c’est finalement l’insistance de l’auteur à vouloir le montrer, ayant même utilisé l’Eden