Nous sommes à la fin du XVII ème siècle, sous le règne de Louis XIV. La Bruyère, écrivain classiciste publie Les Caractères, en 1693. C'est un livre composé de textes relativement courts, appelés par l'auteur remarques. Dans ces textes, il nous fait la satire de la cour de Versailles au XVII ème siècle, dans le but de la voir changer, d'instruire ses lecteurs et de les distraire. Dans la remarque 74 du chapitre De La Cour, il nous dépeint, les courtisans de La Cour de Louis XIV, les mœurs, la mode, la religion, la politique, en la critiquant. Cette remarque tragique a des accents comiques, les personnages sont décrits comme des bêtes de foire ou encore des saltimbanques. Il dénonce leurs attitudes, pour lui contraire aux normes. On peut alors se demander en quoi cette dénonciation de La Bruyère est-elle particulièrement efficace ? La Bruyère utilise le procédé du regard extérieur, ce qui lui permet de mieux dénoncer les penchants de la cour.

A travers le regard du voyageur, La Bruyère nous fait le libelle de la cour de Louis XIV. Il nous fait comprendre les valeurs du voyageur au nom desquels il dénonce les vices des jeunes gens, la comédie de la mode et des apparences et la tyrannie sous Louis XIV. Cet étranger nous fait comprendre qu'il préfère le naturel à l'"artifice" : "les femmes du pays précipitent le déclin de leur beauté par des artifices qu'elles croient servir à les rendre belles". Il est plus favorable aussi à la sobriété qu'à l'ivresse et à la mesure qu'à la démesure on le comprend lorsqu’il il annonce "il ne manque à leur débauche que de boire de l'eau forte" ou encore "Celui-la chez eux est sobre et modéré qui ne s'enivre que de vin". Le voyageur penche vers l'amour passion plutôt que les "amours ridicules" ou il emploi une litote, ces amours sont des amours vicieux, il dénonce le libertinage, un amour dépravé. A travers ce voyageur il dénonce les défauts de la cour mais cet étranger n'est-il pas La Bruyère ? La Bruyère met en évidence et