Commentaire de texte jacques roubaud "dans l'espace minime"
Dans ce poème, l'auteur se présente en tant que prisonnier. Il fait preuve volontairement d'un état reclus en fuyant le monde extérieur et les autres. Pour Jacques Roubaud, rester enfermer dans cet « espace minime » l'aide à faire son deuil. Le terme « espace minime » qualifie sa maison, et apparaît également plusieurs fois dans le poème, notamment dans le titre, mais aussi aux lignes 11 et 13. L'auteur vit dans un espace clos, coupé du monde extérieur, qu'il observe d'ailleurs avec du recul : depuis sa fenêtre « je m'abandonne à l'allongement des fenêtres, de l'église, au golf de toits à gauche de l'église, où se lancent les nuages, soir après soir » (l.19, 18). Ce refus de s'éloigner de cet espace, de le quitter (« me détourne du dehors, de m'éloigner, de quitter les chambres » l.10) est totalement volontaire de la part du poète. La cause principale de cette réclusion s'explique avec la façon dont le poète fait son deuil. Rester dans un lieu où se trouvait auparavant sa femme Alix Cléo (« puisque tu y vivais avec moi » l.2), permet au poète de ne jamais l'oublier, d'être, en quelque sorte, resté au près d'elle. Cela lui permet de combler ce manque affectif lié au décès. En prenant le titre du recueil par exemple : Quelque chose noir, où ici le « de » est supprimé, créant un manque chez l'auteur. On peut également justifier cette