Commentaire de philosophie : descartes lettre à élisabeth
Descartes Lettre à Elisabeth
Tout homme est, consciemment ou inconsciemment, à la recherche du bonheur. Certains l’atteignent et d’autres le poursuivent leur vie entière. Il semblerait que l’ignorance soit un moyen de parvenir à être heureux.
Mais alors, le savoir et le bonheur seraient-ils incompatibles ? Existerait-il une autre forme de bonheur accessible grâce au savoir ? Telles sont quelques questions que se pose le philosophe René Descartes dans la Lettre à Elisabeth.
En effet, il se demande s’il vaut mieux être heureux en se mentant et en amplifiant la qualité et la quantité de ce que l’on possède ou s’il vaut mieux détenir le savoir quitte à connaître la vraie valeur de nos biens et être, dès lors, bien moins heureux, ou du moins, heureux différemment. Il répond à cette interrogation de manière originale puisque sous forme de dilemme, d’alternative.
Ainsi, nous allons voir qu’un choix, un dilemme est inévitable pour atteindre le bonheur puis par la suite que l’auteur y voit deux solutions qu’il exprime grâce à deux hypothèses.
Tout d’abord, Descartes nous présente le dilemme, l’alternative menant au bonheur.
Sa première vision du bonheur est celle qui repose dans l’illusion. En effet, il nous parle d’un bonheur que l’on se crée, que l’on imagine. Il semblerait donc que l’on puisse être heureux en se créant notre propre bonheur, en « imaginant les biens qu’on possède plus grands et plus estimables qu’ils ne le sont ». L’homme aurait donc cette faculté de mettre en avant les biens qu’il possède et d’oublier ou du moins de laisser de côté ceux qu’il ne possède apparemment pas pour éviter de souffrir et pour pouvoir être heureux. Par exemple, un homme en parfaite santé mais terriblement seul préfèrera se dire qu’il est chanceux de ne pas être malade plutôt que de se dire qu’il n’a personne autour de lui, et inversement pour l’homme malade qui mettra de côté sa maladie pour se focaliser sur les biens comme l’amitié ou