Commentaire de Montesqieu
De l’Esprit des Lois est une réflexion historique et politique analysant le mécanisme et les conséquences des différents systèmes politiques. Ce traité demanda à Montesquieu des recherches et un travail qui s’étendit sur une vingtaine d’années. L’essentiel de son propos est de démontrer que les lois ne sont pas arbitraires, elles sont dues à divers facteurs comme le climat, l’étendue du pays ou encore le mode de gouvernement, mais cette œuvre est surtout l’occasion de dresser un réquisitoire contre toutes les formes d’asservissement.
En ce sens, De l’Esprit des lois est représentatif de l’esprit des lumières, qui prône la raison, la liberté et l’égalité et dénonce toutes les injustices, et préfigure l’Encyclopédie. Il l’est aussi du fait du choix de l’ironie comme arme de dénonciation de cette pratique barbare, l’argumentation indirecte permet, en effet, de susciter une réflexion chez le lecteur plutôt que de le convaincre en l’enfermant dans un raisonnement qui n’est pas le sien. Montesquieu choisir donc de donner à voir les arguments des esclavagistes qui servent à justifier cette pratique.
Que dénonce Montesquieu ?
I) Il dénonce les préjugés de la xénophobie
1) L’aspect physique
-La couleur de la peau et la forme du nez marquées par l’exagération. La construction syntaxique « noirs depuis les pieds jusqu’à la tête » l6. Cela montre son aspect de noir.
De plus l’adverbe « corps tout noir » et l’adverbe « nez si écrasé » amplifie cette caricature du noir.
-L’ « âme » l8 et 9 est une dérision et une absurdité du rapprochement entre l’aspect extérieur et la spiritualité, la nature profonde de l’homme. C’est donc un préjugé raciste : la « laideur » extérieure préjugeant de celle de leur âme.
-Les périphrases dépréciatives (péjoratives) déshumanisent les noirs notamment avec le déictique (pronom) démonstratif à valeur d’exclusion « ceux de l’Afrique » l4 « ceux dont il s’agit » l6, « ces