Commentaire de la scène 13 de l’acte iv de la mère coupable de beaumarchais.
Introduction : Cette scène est attendue par le lecteur de Beaumarchais, qui à ce moment de la pièce voit l’intégralité du plan de Bégearss se réaliser. En effet, la confrontation est imminente, et pourrait se solder par le divorce attendu de la part du Tartuffe. Et on constate bien que cette scène est extrêmement dramatique d’une part, concentrant beaucoup d’action et de gestes, et qu’elle montre une très forte opposition entre les deux protagonistes.
I. Une scène dramatique
A. Le langage gestuel
Le comte, dans la première partie de la scène, parle peu. Il n’est néanmoins pas inexpressif, ce sont les didascalies (« brusquement », « les mains sur le visage », « se promenant doucement », « se promène plus vite », « s’agite en marchant »…) qui permettent au spectateur de suivre l’évolution de sa pensée.
La comtesse, elle aussi, ajoute à ses prières le geste, (« levant les bras », « les mains jointes », « jette le bracelet par terre ») ce qui renforce la folie qui se dégage de la scène.
Et en effet, lorsque la folie est à son paroxysme dans la scène, lors du final, les gestes eux-mêmes représentent cette folie (« Il sort, il s’enfuit. Les convulsions de la douleur font glisser la Comtesse à terre.
Le mouvement continu de cette scène provoqué par les didascalies crée une forte tension dramatique qui atteint son apogée lorsqu’il ne reste plus qu’un personnage inconscient sur scène. Et plus que de renforcer, le geste permet même au personnage du comte de s’exprimer sans paroles, même si ça n’est pas vu par la comtesse.
B. Une scène qui n’est que répétition.
Le comte s’exprime peu en première partie de scène, et ne fait que répéter « Ah !... ». Et lorsqu’il prend la parole, il répète ce que vient de dire la comtesse, montrant par exemple avec ce procédé la futilité d’une question (« Ce qu’il a fait ? »)
On peut aussi considérer qu’une partie de la scène se répète en cela