Introduction générale :

Dans cet extrait, Zola nous montre une autre facette des mineurs. Ceux-ci sont en colère et se révoltent contre les bourgeois. L’extrait est ancré dans la réalité, la misère des mineurs devient plus évidente en comparaison des bourgeois qui, eux, sont sidérés par ce spectacle aussi bien visuel que sonore, et qui nous donne une vision apocalyptique du monde.

II/ La portée symbolique: Une image de la Révolution :

Nous pouvons comparer cette révolte à une « Seconde Révolution Française ». C’est une image symbolique de la Révolution comme le montrent le grandissement épique des mineurs et la vision apocalyptique du monde dans cet extrait.

Grâce aux figures de styles employées par le narrateur, le grandissement épique de la foule de mineurs est renforcé. Les mineurs qui ont subi plusieurs jours de grève sont ainsi misérables et affaiblis. Toutefois, cette révolte leur permet de se rassembler dans une même contestation et de voir leur nombre et leur ténacité faire l’objet d’un grandissement épique. Dans l’extrait, la récurrence des nombres renforce ce grandissement et nous laisse imaginer cette foule hurlante et violente. Les mères se transforment en révolutionnaires, brandissant leur bébé, qui devient le symbole de la misère et de la volonté de lutter. Les mineurs se mettent à chanter la Marseillaise en référence à la Révolution Française. Les verbes d’action et de mouvement soulignent l’agitation de la foule en colère. Le champs lexical nous illustre la clameur des mineurs.

Le narrateur nous décrit une vision apocalyptique du monde, grâce aux détails sur le paysage et la foule déchainée. Le champ lexical des couleurs nous peint un tableau aux couleurs contrastées, inquiétantes et sombres, avec une dominante de rouge exprimant une violence omniprésente. De plus, la marche des mineurs, saccadée et déterminée, traduit également cette violence. Le champ lexical de la sauvagerie désigne les mineurs comme des bêtes sauvages.