Durant une tumultueuse liaison avec Marie Dorcel, Alfred de Vigny lui écrit plusieurs œuvres dont Chatterton en 1835. Lors de la septième scène du troisième acte, le personnage principal portant le nom de la pièce critique fortement la société qui souhaite le détourner de son art alors qu’il se promène seul. Toutefois, en quoi cette situation affecte-t-elle ce héros et comment parvient-elle à le pousser au suicide? Nous verrons en quoi Chatterton est un héros à la fois dramatique et romantique puis comment il nous réagit face à cela.

Dans cette scène, Chatterton subit un grand choc émotionnel. Non seulement voit-il ses chances d’un possible amour avec Kitty Bell disparaître mais aussi la société ne reconnaît pas son travail et l’accuse d’avoir plagier un auteur du Moyen-Âge.
À travers le texte, on remarque Chatterton se sent fortement indigné. Il est en colère envers la société. Il utilise plusieurs mots péjoratifs lorsqu’il veut qualifier l’auteur de ses critiques ainsi que la société (l.4 : « Finesse grossière ! Je les reconnais là! » ; l.14 « serpent » ; l.27 « ingrats dédaigneux ») ou il emploie l’ironie comme à la l.15 (« Voilà le juge !... Le bienfaiteur ! »). La didascalie à la ligne suivante nous confirme sa colère (« […] s’écrie avec indignation »). Il va même jusqu’à dire que ses critiques l’ont tué d’une certaine façon (l.15 «Quoi! Mon nom étouffé! Ma gloire éteinte! Mon honneur perdu !»). Cela explique pourquoi il éprouve autant de haine envers tout ce qui renvoie à la situation (l.18 « Pays damné! Terre du dédain! Sois maudite à jamais ! »).
De plus, il se pose des questions afin de trouver la cause de ces critiques (l.14 « Qu'est-ce que cela? que lui ai-je fait? »). Suite à ça, Chatterton voit la mort comme seule issue.
Tout d’abord, puisqu’il ne crois plus aux chances d’un possible amour entre Kitty Bell et lui, il ne voit plus de but à sa vie (l.9-10 : « […] Et, à présent, pourquoi vivre? […] » ; l.8 « N’importe […] je ne la verrai