commentaire court
La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;
Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
Charles Baudelaire
Ce sonnet publié en 1860 dans la revue l’artiste poème écrit par charles baudelaire en hommage à une passante il va ensuite apparaître dans le recueil de la deuxieme édition des fleurs du mal. L’auteur raconte sa rencontre avec une passante dans un tableau parisien bruyant avec dans le vers 1 le sujet « la rue » , le verbe « hurlait » ainsi que l’adjectifs « assourdissante » qui dépeigne du lieu urbain et bruyant où la rencontre va se produire, ce qui contraste avec les vers suivants , l’apparition de a passante, l’auteur fait l’éloge de la passante avec une enumération d’adjectif qui décrivent sa silouhette tel que « longue » , « mince » qui sont les critères de la beauté moderne. Baudelaire décrit également son attitude avec des expressions comme « en grand deuil » ou « douleur majestueuse » , souffrance qui la rend encore plus belle. l’auteur fait le portrait en mouvement de la femme soulignant sa grace et son allure « soulevant » , « balançant » , « agile » , « noble » . ici la beauté est centré sur la grace du corps et du mouvement , avec une idéalisation de la beauté souligné par l’auteur dans l’expression « avec sa jambe de statue » en effet la représentation des femmes dans la sculpture ou peinture de l’époque est idéalisée