commentaire conférence de vienne
Introduction
Marie-Joëlle REDOR FICHOT, professeur à l’université de Caen Basse-Normandie, s’arroge d’une « sorte de paratonerre en guise de chapeau » pour introduire un sujet comme l’universalisme et le pluralisme des droits de l’Homme. En effet, c’est un sujet vaste, qui peut se traiter de très nombreuses manières. Mais un point important en la matière reste la Conférence mondiale sur les droits de l’Homme, à Vienne, en 1993, où l’ONU va exprimer sa position « d’arbitre » face à des revendications exponentielles des particularismes de la société internationale confrontées à l’universalisme des droits de l’Homme. Alors que René Cassin définissait les droits de l’Homme comme une branche des sciences sociales qui a pour objet d’étudier les rapports entre les Hommes et en fonction de la dignité humaine, ceux-ci sont souvent rattachés à la notion d’universalisme. En effet, ce même auteur, qualifie les droits de l’homme comme des droits de l’être humain, donc des droits universels. Il y a une idée de perpétualité, et d’intemporalité dans la définition de l’universalité. Mais cette pensée s’oppose aux pluralisme dès le XXème siècle avec le relativisme sociologique de Weber, selon lequel il n’y aurait pas de valeurs universelles car elles coexistent avec des valeurs régionales. La conférence de Vienne de 1993 va alors intervenir dans un contexte international tendu des opposants à l’universalisme qui tentent d’imposer leurs spécificités. Cette conférence est arrivée tardivement et elle va se trouver face à une question cruciale pour la protection internationale future des droits de l’Homme. Ainsi, on pourrait se demander dans quelle mesure les Nations Unies prennent-elles position sur le caractère universel des Droits de l’Homme lors de la Conférence mondiale sur les droits de l’Homme, à Vienne, en 1993 ? Si les Nations Unies prennent partie sur le caractère universel des droits de l’Homme