Commentaire composé
Comment le portraitiste-moraliste qu’est la Bruyère opère-t-il un passage du type de « Pamphile » à l’écriture d’un genre bien particulier qui est celle du caractère ?
Pamphile représente un autre type de personnes qui aiment habitudes, la vie, les divertissements de la haute société particulièrement centré sur l’image qu’il s’attache à donner de lui-même aux autres mondains du milieu de la cour dans lequel il évolue.
I Un portrait qui s’auto-construit au fur et à mesure de sa progression.
Un portrait
Pas physique : Le physique du personnage est flou, vague.
Le personnage est à la mode mais on ne nous parle pas de sa tenue vestimentaire, ce qui laisse sous-entendre que ce n’est pas sous ce sens-là que le personnage est vu.
C’est surtout un portrait moral : un ???.
L’étude de l’onomastique révèle Pamphile : qui aime autrui et les autres. Ce serait donc un personnage altruiste veille à avoir un comportement en conséquence. Un comportement d’un grand de la cour, d’un « honnête homme », c’est-à-dire un homme aux manières distinguées, au langage distingué : « il a une grandeur, des alliances, une charge, une dignité : il est médaillé (« mon ordre, mon cordon bleu »).
L’objet d’une déconstruction
Par la modélisation de l’énoncé le concernant : « si l’on en croit sa gravité et l’élévation de sa voix » : l’auteur remet donc en question cette gravité et cette élévation de voix.
Par l’emploi de contradictions concernant le personnage. Il a des termes tout à la fois civils c’est –à-dire témoignant de bonne éducation et hautains ce qui contredit cette bonne éducation.
Et dans la même phrase on a : il a une honnêteté d’abord qui est impérieuse, puis contradiction ensuite. L’énonciateur insiste sur la contradiction : « qu’il emploie sans discernement ». S’agit-il toujours d’une honnêteté, s’agit-i toujours d’un honnête homme c’est –à-dire au XVII° siècle quelqu’un qui a un lignage, qui est d’essence noble, des manières, un