Commentaire composé
I. UN TABLEAU D’APOCALYPSE
a) La ruine d’Argos
Par l’accélération dramatique des dernières scènes, la catastrophe annoncée par le messager à l’acte II scène 8 se produit : "Ils entrent dans les cours intérieures".
Dans cette scène, la catastrophe est évoquée par l’arrivée brutale d’un serviteur : "Fuyez vous autres, le palais brûle". Le désastre prévu par Egisthe s’est réalisé. Le palais d’Agamemnon, symbole de la puissance de la famille des Atrides, est détruit.
Cependant, l’incendie n’atteint pas que le palais. La ville est également touchée : "la ville brûle ... la ville meurt". La destruction de la ville s’accompagne du massacre de ces habitants : "massacrent".
La troisième Euménide joue presque le rôle de récitant : elle dit ce que le spectacle ne peut montrer.
La cruauté des scènes d’égorgement est suggérée : "ceux qui s’égorgent".
On perçoit également l’injustice de la mort : "les innocents s’entretuent".
L’impression de désespoir qu’offre ce tableau est résumée par la femme Narsès : "Tout est gâchée. Tout est saccagé".
Mais les Euménides sont là pour dénoncer la coupable : Electre.
b) La responsabilité d’Electre
A l’acte II scène 8, Electre avait été prévenue par Egisthe de l’imminence de l’attaque des Corinthiens. Elle n’a pas cédé, elle était consciente de la menace et voulait assumer.
Leu Euménides accusent donc Electre : "te voilà