Commentaire composé
Dormir, dormir dans les pierres, Benjamin Péret
Introduction
Nous allons étudier un texte de Péret tiré de Dormir dormir dans les pierres. L’auteur est un poète français du 20ème siècle. C’est un fidèle de Breton, surréaliste comme le témoigne l’ouvrage, Le grand jeu, de 1928. Le surréalisme est un mouvement littéraire né en France après la première guerre mondiale. Les valeurs prônées sont l’écriture libre (sans vers), l’imagination. Breton, Aragon, Artaud, Desnos Péret en sont les principaux représentants. Le poète recrée ici un monde sur la base d’une imagination fertile et dominante qui s’éloigne de la raison et de la réalité concrète. Comment le poète crée t’-il un univers énigmatique et envoutant ? Nous étudierons dans un premier temps l’évocation d’une promenade dans la nature, enfin, en second lieu, nous analyserons la poétisation d’un monde à la fois mystérieux et inquiétant.
I – Promenade dans la Nature
1 –Une promenade urbaine
Le poème en vers libres s’ouvre sur l’évocation d’une promenade urbaine suggérée à travers « les rues », vers 1, « les gares », vers 2… Une description au premier abord ordinaire qui connote pour l’essentiel le mouvement des passants et celui des voyageurs. Une ville animée reflétant une réalité bien concrète et pourtant la promenade urbaine est dès le vers 5 remplacée par une vision maritime qui s’étend jusqu’à la fin du poème.
2 – Une vision maritime
L’évocation maritime apparait dès le vers 5 avec le champ lexical marin « sable » à deux occurrences aux vers 5 et 6, « tentacules aux vers 7 et 8, « huître », vers 10, « poutres des mers », vers 11 et « squales », vers 12. La vision d’ensemble est très suggestive du paysage marin et de la vie qui s’y rapporte. Elle n’est pas figée mais prend forme à travers la vie animale sous marine. Nous avons une référence à l’appendice des mollusques « tentacules » qui suggère le mouvement incessant,