Commentaire composé épître lxxxix à une jeune veuve voltaire
Analyse 700 mots Voltaire
De nos jours, perdre son conjoint est un drame. C’est se retrouver seul alors que jusque là, on partageait notre quotidien avec une personne aimée. Mais si le partage n’est pas égal, et si l’amour n’est pas sincère, se retrouver veuve est-ce vraiment un drame? Voltaire expose cette position dans son poème écrit en 1759, Épître LXXXIX à une jeune veuve. D’abord, il note les avantages de se retrouver veuve, puis l’auteur met en lumière les rapports d’inégalité dans la vie conjugale.
En premier lieu, Voltaire explore une facette méconnue de la situation de veuvage en y trouvant plus d’avantages que de désagréments. Le ton qu’il utilise tout au long du poème est léger et même assez espiègle, il donc clair que l’auteur ne considère pas ce que vit la jeune femme comme un drame. D’ailleurs, il qualifie la perte d’un époux comme étant l’un des «trésors les plus doux» que «le ciel [peut] prodiguer». Un «trésor» est bien plus précieux qu’un cadeau ou qu’un don. Un «trésor» est convoité par tous, certains entreprennent même de multiples périples pour pouvoir en posséder un. Voltaire conseille donc à la jeune femme de partager ce «trésor» : «faites de votre lit le trône de l’Amour». Le mot «lit» a bien sûr une connotation sexuelle, mais celle-ci est froide et sans originalité. D’ailleurs, l’auteur ne souhaite pas mettre l’accent sur ce mot. L’expression «trône de l’Amour» est bien plus puissante, entre autres par l’utilisation de la majuscule et par l’aspect royal du mot «trône». La sexualité de l’époque avait comme seul but pratique de se reproduire. La veuve peut maintenant explorer de nouvelles facettes de «l’Amour». L’auteur note d’ailleurs à la jeune femme : «vous n’avez jusqu’ici connu que le devoir, le plaisir vous reste à connaître». Ainsi, son défunt mari n’a pas fait sa part pour que leur couple puisse s’épanouir. Sa part qui n’était d’ailleurs pas équitable par rapport à celle de