commentaire composé sur le texte d'émile zola germinal
Qu’y a-t-il de si particulier dans l’amour ? D’où viennent ses charmes et son attrait ?
L’amour est un délire, disait Platon, car il nous rend tous un peu fous. Il n’y a pas d’amour tiède, pas de degré, de variation dans l’amour, mais que des amours fous. Voilà peut-être la spécificité de l’amour et sa beauté.
L’amour nous fait « délirer », et chaque amant devient un peu dément. D’abord, parce que par lui nous sommes conduits à sortir de nous. Il est cette chance inhabituelle qui nous permet soudain de nous occuper d’autre chose, de rompre avec l’éternel monologue, avec la sempiternelle ritournelle. Grâce à lui, nous sommes exhortés à ne plus être seulement ce que l’on est.
On n’est donc plus le même. De nouveaux sentiments nous habitent, de puissants désirs nous animent qui, en se projetant sur l’aimé, ternissent tout le reste. On désavoue le quotidien, transgresse l’ordinaire et c’est ainsi que l’on passe pour un peu fou.
Mais l’amour est aussi exigeant qu’il est transgressif. Car face à l’aimé, c’est aussi sa propre image qu’il faut soigner. Il n’y a pas d’autre moyen. Pour plaire, il faut apprendre à se retenir, à se discipliner, nos amours nous éduquent un peu. Nous ne sommes pas que passion, nous sommes aussi respect.
Il y a enfin de l’idéal dans l’amour. On n’aime jamais qu’en idéalisant, en poursuivant un modèle, en visant une idée : de l’autre et de nous-même. C’est pourquoi profondément il est mental et pas seulement sentimental. En aimant, nous nous élevons forcément, car nous contemplons des idées sans être entièrement absorbés par des sentiments.
Fou est donc celui qui condamnerait cette douce folie : dévouée et altruiste, éducatrice et idéaliste. Telle est la folie de l’amour.
L’amour peut aussi être une torture, pour celui qui aime, ou celui qui est aimé. Le besoin de vivre cette passion a la perfection, ou de ne pas la vivre, car le partenaire n’est pas a notre gôut, ou nimporte quelle