Commentaire composé sur le jeu de l'amour et du hasard
Le comique des scènes dans Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux
Aujourd’hui encore, les théâtres se remplissent d’un public qui aime les comédies. Elles fonts rire, et surtout si elles sont des parodies de classe sociale. D’ailleurs, un classique du théâtre comique intitulé Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux est interprété par des acteurs depuis près de trois siècles. Dans cette pièce, ou l’amour se confronte à l’amour de sa condition sociale, le public est amusé par le double déguisement des personnages, l’intrigue amoureuse et le jeu des acteurs. Dans ce commentaire composé, l’analyse des scènes 3 et 5 de l’acte II confirmera pourquoi le comique des scènes repose sur l’équivoque et la parodie de la préciosité.
En premier lieu, le comique de scène dans Le jeu de l’amour et du hasard repose sur l’équivoque des personnages. En effet, Lisette et Arlequin sont tellement concentrés à jouer leur rôle qu’ils ne remarquent pas l’utilisation des phrases à double sens de l’autre. Grâce à sa position privilégiée, le public, qui en sait plus sur les acteurs qu’eux-mêmes, peut facilement repérer les répliques qui insinuent la véritable identité de celui qui parle. La plus remarquable est la proposition que fait Arlequin à Lisette dans le deuxième acte : « […] jurons-nous de nous aimer en dépit de toutes les fautes d’orthographe que vous aurez faites sur mon compte. » (Acte II, scène 5, vers 45). C’est aussi ici qu’on peut noter la sincérité des sentiments des deux personnages par le fait qu’ils sont honnêtes l’un envers l’autre par l’usage des sous-entendus. Dans cette citation, le faux homme de condition donne un avertissement à la présumé maîtresse qu’elle se méprend sur ce qu’il est vraiment. Lisette aussi, de son côté, partage ses sentiments de façon authentique lorsqu’elle lui répond : « J’ai plus d’intérêt à ce serment-là que vous, et je le fais de tout mon cœur. »(Acte II, scène 5, vers 47). Puisqu’ils sont absorbés dans