Commentaire composé lettre d'une religieuse portugaise
Né à Ribemont (Picardie), le 17 septembre 1743. Philosophe, mathématicien, encyclopédiste, il fut nommé à l'Académie des Sciences en 1769, à l'âge de vingt-six ans ; il en devint secrétaire perpétuel en 1773. Il a laissé de nombreux écrits scientifiques et politiques, les éloges des membres de l'Académie des Sciences morts avant 1699, plus ceux de Buffon, Euler, d'Alembert, Franklin, Linné, Vaucanson, une Vie de Voltaire ; son ouvrage le plus important est l'Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain. Député de Paris à l'Assemblée législative, il la présida en 1792 ; il se signala comme orateur et fut élu à la Convention ; il vota avec les Girondins et fut mis en accusation le 3 octobre pour avoir combattu la constitution de 1793 ; il se cacha pendant huit mois chez une amie, puis, dans la crainte de l'exposer aux fureurs jacobines, il partit de chez elle ; arrêté à Bourg-la-Reine dans sa fuite, il s'empoisonna dans sa prison, le lendemain, le 28 mars 1794.
Pierre Choderlos de Laclos, 1741 – 1803.
Capitaine d'artillerie à la carrière honorable, Pierre Choderlos de Laclos est tout à fait méconnu avant la parution de son chef d’œuvre, Les Liaisons dangereuses. Né au hasard de ses garnisons à Besançon, à l'île d'Aix, puis à Paris, l'ouvrage suscite un vif scandale lors de sa sortie. Mettant en scène des aristocrates aux mœurs plus que libertines, Laclos reprend un genre à la mode, celui du roman épistolaire, exploitant pour la première fois toutes ses ressources : multiplication des points de vue, liberté de ton, ironie cruelle de la chronologie, et surtout distanciation vis-à-vis des personnages. La Révolution éclate, et Laclos, épris de liberté, rejoint le club des Jacobins. Commissaire aux armées, il prépare largement la victoire de Valmy. Mais il est bientôt arrêté... C'est la chute de Robespierre qui le sauve de l'échafaud. Réintégré dans l'armée par Bonaparte, il continue de produire quelques poèmes, mais