Commentaire composé la gland et la citrouille la fontaine
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Une esthétique ironique a. Le " je " du conteur * Il se déclare en accord immédiat avec la morale ; mais c'est précisément son empressement qui est suspect (effet d'insistance aux v. 1-2). Et c'est le fabuliste qui assume le lien premier (et ridicule) entre Dieu et la citrouille (v. 3). b. Garo libre-penseur et croyant * La fable se contente de dérouler au discours direct les paroles de Garo, qui monologue. Le fabuliste, on l'a vu, se moque de son personnage autant quand il s'élève contre Dieu que pour manifester, après son expérience, sa dévotion (v. 3034). c. Un renversement trop simpliste * " Son nez meurtri le force à changer de langage " : est-ce une raison suffisante pour passer d'une attitude de type scientifique à l'attitude du dévot ? Remettons-nous en question si facilement une interrogation sur l'ordre du monde ? Il semble que Garo n'ait pas assez d'esprit pour poursuivre comme il avait commencé : " On ne dort point, dit-il, quand on a tant d'esprit ", vers qui sert précisément de transition entre les deux attitudes. Et lui précisément s'en va dormir!
I/ Une farce
a) L’intrigue de la farce
Sources : la farce de Tabarin, le personnage comique de Cyrano de Bergerac, dans la pièce du Pédant Joué, où Garo est le villageois qui se parle à lui-même
Un paysan remet en question l’oeuvre de Dieu avant de s’allonger sous un arbre et de recevoir un gland, qui lui démontre qu’il a tort
Retournement de situation classique : Garo fait la leçon à Dieu, puis Dieu fait la leçon a Garo
b) Le registre bas de la farce
Farce : Comédie paysanne, très utilisée au Moyen-Age. Humour bas
Personnages : paysan seul dans l’action, des légumes
Expressions archaïques/paysannes : “parbleu” (v.8), “treuve” (v.3)
=> La Fontaine s’adapte et se met au niveau de son texte, changement de registre au mot “treuve” (v.3)
c) Jeu de scène farcesque
On peut le qualifier de burlesque également : expressions triviales pour