COMMENTAIRE COMPOSEE BARBEY HISTOIRE SANS NOM
Introduction :
C’est à une scène d’horreur sanglante digne de figurer dans le scénario d’un film d’Hitchcock (Psychose) à laquelle Jules Barbey d’Aurevilly, nous convie, dans l’extrait p96 à p98 d’une « Histoire sans nom » (Edition G-F 12714 - septembre 1990). Le romancier aux idées monarchistes, de surcroît très catholique, nous conte une histoire se situant aux tous débuts de la Révolution française. Il s’agit d’un relation quasiment en tête-à-tête, mère-fille, conduisant au supplice de la plus faible, innocente, la fille , par la mère, Madame de FERJOL, au nom de principes religieux rigoureux. La mère dévôte ira jusqu’aux plus extrêmes manifestations de harcèlement domestique dans un environnement teinté de clair-obscur et par moments, de fantastique. Si Barbey d’Aurevilly, s’est fait un nom avec le roman, paru sous la forme d’un feuilleton dans le Gil Blas en 1882, et a connu enfin la notoriété à un âge avancé, c’est sans doute grâce au suspens qu’il a installé dans le texte de ce roman. Dans le court extrait que nous examinerons, la prémonition maternelle devant les signes de dépérissements de sa fille, conduise Madame de FERJOL à s’armer d’un crucifix arraché au mur pour visiter nuitamment LAsthénie pendant son sommeil.
Tout au long de cette scène d’horreur (I), on découvre que Lasthénie de FERGOL aurait commis un impardonnable péché (II), que la Mme FERJOL fait sien et voudrait se voir pardonner par dieu (III)
I - une scène d’horreur sanglante.
Tous les ingrédients pour décrire une scène sanglante sont réunis et iront jusqu’à nous montrer des actes de folie auto-meurtrière.
a) la tension se repère à la lecture : les images insufflées par les mots sont volontairement spectrales et induisent la peur « heureusement, il n’y avait là personne pour la voir ou qu’elle pût épouvanter ». C’était elle qui était « l’Epouvante »….. Barbey utile des allitérations pour nous faire ressentir physiquement l’inquiétude de