Comment se répartissent les efforts au cours du 800 m masculin ? quelles conséquences doit-on en tirer pour l’entraînement?
Comparaison entre les deux " 400 m " de la course (figure 1): Aucune coureur présentant une performance proche ou égale à son record ne réalise un deuxième tour plus rapide que le premier. Il semble que l’écart optimal à rechercher entre le premier et le second tour se situe entre 2 et 2,5 % de la vitesse moyenne.
Comparaison entre les quatre " 200 m " de la course (figure 2): On pourrait grossièrement décrire le 800 m comme une course où le coureur doit tenir trois fois 200 m dans une allure régulière après un premier 200 m rapide. Le premier 200 m serait couru 7% plus vite que l’allure régulière des 600 m suivants.
Comparaison entre les huit " 100 m " de la course (figure 3): L’analyse 100 m par 100 m montre que la vitesse, au cours du 800 m, n’est pas régulière. Des variations d’ampleurs minimes, et différentes selon les groupes et selon les courses ont pu être mises en évidence. Ces résultats rappellent donc que le 800 m est couru en peloton et que le coureur doit pouvoir moduler sa vitesse en fonction des aléas de la course. Contrairement aux autres épreuves de demi fond, le dernier 100 m est le moins rapide de la course.
Conclusion :
Le 800 m peut être considéré comme une course située à la frontière du demi fond et du sprint prolongé.
Tout comme au sprint prolongé, le 800 m cumule deux moitiés chronométriquement déséquilibrées. Néanmoins, comme nous l’avons vu, ce décalage est dû essentiellement au premier 200 m très rapide à la suite duquel la vitesse se stabilise pendant 600 m.
Au cours de ce plateau, " le 800 m " devient une course de demi fond au cours de laquelle les facteurs d’économie et de stratégie entrent en