Comment peut-on expliquer l’exclusion sociale aujourd’hui ?
Accroche : nombreux exemples dans l’actualité : SDF dans la rue, les tentes Quechua installées dans certaines villes par des associations, mais aussi des phénomènes moins spectaculaires comme la solitude des personnes âgées, les chômeurs de longue durée, les galères des jeunes… Les termes importants du sujet (ici : exclusion sociale) doivent être définis précisément.
Problématique : poser deux ou trois questions, un peu différentes de l’énoncé du sujet. Par ex. Quels facteurs économiques et sociaux brisent la cohésion sociale, et imposent à certains ménages une trajectoire d’exclusion ?
Annonce du plan : sous forme de phrase : « Après avoir vu que… (1ère partie), nous examinerons les facteurs … (2e partie). I – L’exclusion sociale est d’abord due à des facteurs économiques, liés en général à l’emploi.
1. Les problèmes d’emploi fragilisent les liens sociaux.
- Dans les sociétés modernes, la « solidarité organique » (Durkheim) prédomine, les individus s’intègrant largement à travers leur statut professionnel ; à l’inverse, les chômeurs ont beaucoup plus de risque de connaître la pauvreté que les actifs occupés. (Doc. 6) L’individu qui perd son emploi perd aussi ses compétences et ses relations sociales : il se sent rejeté, inutile (Doc. 1).
- La précarité, par la pauvreté qu’elle entraîne, est également nuisible à l’intégration des individus. Les relations familiales en souffrent (Doc. 2), et l’individu qui ne peut gagner sa vie correctement renoncent à de nombreuses activités associatives, amicales, familiales… (Doc. 3). Serge Paugam parle de « disqualification sociale » : l’individu se sent stigmatisé par les regards de son entourage, et des services sociaux qui l’assistent.
2. Chômage et précarité remettent en cause la protection sociale.
- Depuis le XIXe s., les salariés ont obtenu de plus en plus de droits sociaux attachés à l’emploi (système d’assurance, de type bismarckien : assurance-maladie, retraites…) Mais avec le développement