Comment le locuteur s'implique-t-il dans le texte?
Tout d’abord comme le disent plus ou moins clairement deux de ces quatre auteurs : les femmes ne doivent pas dépasser les limites de la connaissance qui leur est due, elles ne peuvent pas s’instruire plus qu’elles ne le doivent si ces connaissances contrarient leurs devoirs, notamment celui d’éduquer les enfants et de rendre heureux leurs maris : « Elles doivent apprendre beaucoup de choses, mais seulement celles qu’il leur convient de savoir. » dit J.J Rousseau en 1762 dans Emile ou De l’éducation.
Joseph De Maistre tiendra le même avis avec Lettre à sa fille, moins de 50 ans après Rousseau, en 1808 : « Les femmes ne sont nullement condamnées à la médiocrité ; elles peuvent même prétendre au sublime, mais au sublime féminin. Chaque être doit se tenir à sa place et ne pas affecter d’autres perfections que celles qui lui appartiennent. »
Il dit encore : « Je crois que les femmes, en général, ne doivent point se livrer à des connaissances qui contrarient leurs devoirs. »
Une autre idée de de Maistre et de Rousseau est que les femmes doivent plutôt cultiver leur apparence physique pour plaire à l’homme :
« La nature veut qu’elles cultivent leur esprit comme leur figure » dit Rousseau, ainsi ajoute de Maistre, ironiquement : « Si vous commandiez une armée, l’ennemi se jetterait à vos genoux, comme j’y suis moi-même » et « Ma divine beauté : prenez le télescope, les astres tiendront à grand honneur d’être lorgnés par vos beaux yeux, et ils s’empresseront de vous dire tous leurs secrets. » Le rôle de la femme d’après ce que disent ces auteurs est de s’occuper des hommes afin de les rendre heureux, de cultiver leur apparence physique et de s’instruire mais sans dépasser une certaine limite qui pourrait « nuire » au bon déroulement de leurs devoirs de femme. Les femmes ont donc des obligations, des devoirs et des atouts, dont leur physique, mais malgré tout cela les