Colibacilloses ou infections à escherichia coli
Jean-Luc GUERIN et Cyril BOISSIEU Mise à jour : 30.06.08
Les colibacilloses sont sans doute les infections bactériennes les plus fréquentes et les plus importantes en pathologie aviaire. Elles peuvent entrainer de la mortalité, des baisses de performances et des saisies à l’abattoir. Contrairement aux infections des mammifères, les colibacilloses aviaires prennent des formes générales, avec une voie d’entrée respiratoire ou génitale. La plupart des colibacilloses sont des surinfections, à la suite d’infections virales ou bactériennes (mycoplasmes respiratoires notamment).
L’agent de la maladie et son pouvoir pathogène
L’agent étiologique de la colibacillose est la bactérie Escherichia coli (E.coli). Il s’agit d’une bactérie Gram-, non sporulée, de la famille des Enterobacteriaceae. Cette bactérie est le plus souvent mobile. Elle est caractérisée par les antigènes O (somatique), H (flagellaire), F (pilus) et K (capsulaire), qui permettent d’identifier plusieurs sérotypes. Chez les oiseaux, les sérotypes « considérés comme pathogènes » sont O1K1, O2K1 et O78K80. De nouveaux sérotypes pathogènes (non typables) sont en émergence. Attention : le sérotypage n’a pas une valeur prédictive absolue : certains E. coli non typables sont aussi pathogènes. La bactérie est sensible aux désinfectants usuels. Le pouvoir pathogène des E. coli repose sur leur propriété à coloniser l’appareil respiratoire, leur résistance au système immunitaire, leur aptitude à se multiplier dans un contexte de carence en fer, et leur capacité à produire des effets cytotoxiques. Plusieurs facteurs de virulence potentiels sont identifiés chez les E. coli aviaires : adhésines de fimbriae, protéine à activité hémagglutinante, système aérobactine de captation du fer, antigène capsulaire polysaccharidique, résistance au pouvoir bactéricide du sérum, toxines et cytotoxines.
Les données épidémiologiques
Toutes les espèces aviaires sont sensibles