Climat favorable à la décolonisation 40-50
Partout des élites nouvelles se constituent, combinant traditionalisme et volonté d’assimilation : elles souhaitent voir créer dans leur pays, des institutions démocratiques sur le modèle occidental. Aussi la guerre révèle des « hommes nouveaux » : N’Krumah en Côte de l’Or, Senghor au Sénégal… dont la pensée et l’action aboutissent à une transformation des rapports entre africains et européens. Les mouvements nationalistes se structurent autours de personnalités, qui viennent des couches sociales les plus aisées issues de la décolonisation. Ils sont généralement partis faire leurs études à l’étranger (Gandhi fait ses études de droits en Angleterre, Hô Chi Minh en Angleterre puis en France, Bourguiba, avocat formé en France…). Ayant découvert la métropole, ayant eu accès à l’éducation et aux livres (anciens écrits, philosophes…) cette élite va prendre conscience des inégalités et injustices dont sont victimes leurs peuples et du rôle qu’ils peuvent jouer pour la fin de la colonisation. Les colonies ont avant les secondes guerres mondiales développées des revendications nationalistes. La seconde guerre mondiale va donner une légitimité supplémentaire à ces revendications. Les aspirations à l’indépendance sont relayées par des structures diverses et parfois anciennes tel que le FLN (Front de Libération Nationale) parti politique en Algérie (1954), l’Istiqlal parti politique au Maroc (1943) ou le parti du Congrès en Inde (1885). Les revendications d’indépendance des colonies s’affirment de plus en plus et les structures vont avoir recours à des moyens pacifiques (désobéissance civile…) ou violents (« Toussaint Rouge » en 1954…) pour se faire entendre et acquérir leur indépendance.
Lors de la drôle de Guerre, pour exemple d’un engagement des colonies, depuis l’Angleterre le Général De Gaulle appelle les français « où qu’ils se trouvent » à entrer en résistance