GARDEREAU Vanaëlle Première L

Critique Théâtrale

La tour prise par le fou

Grand représentant de la littérature autrichienne, Stefan Zweig incarne la grandeur de la vie culturelle de l'entre deux guerres. Cette nouvelle écrite en 1943, 4 mois avant le suicide de Zweig, a été réadaptée au théâtre, dont une mise en scène d'André Salzet, émouvante et à la fois envoûtante.

En 1943, Zweig, parti se réfugier au Brésil, son pays étant sous l'occupation nazis, écrit une nouvelle parlant de cette occupation et d'un joueur d'échec qui pendant des semaines a été isoler de tout, nous livrant ainsi d'une incroyable expérience humaine.Il est ainsi le roi du jeu, en dévoilant toutes ses stratégies, et cette oeuvre qui est d'une richesse infinie.

D'un côté, Czentovic, qui n'est autre que le symbole de la puissance nazie, la machine implacable, froide, mécanique, d'une qui ne connaît plus la défaite depuis plusieurs années.De l'autre, Monsieur B,qui est le symbole de la liberté . L'imagination est pour lui le seul moyen d'échapper à la folie, à ces tortures qui lui sont infligées. Il invente mentalement des parties d'échec.

Seul sur scène, André Salzet, représente et incarne à lui seul les deux personnages et le narrateur.Avec ses gestes, ses expressions, sa présence, on ressent l'âme, la passion et l'acteur qui est en lui. Sa performance est plus que remarquable, il joue une partie dont il est le maître. Sa narration est puissante, son ton est beau. Le narrateur est un trait d'union entre le champion du monde et l'inconnu.

La scène étant vide,seule la présence de l'acteur emplie cet espace,le jeu de lumière permet aux spectateurs de changer d'hère, de voir le changement