Classes sociales et moyennisation
Introduction :
La notion de classe sociale est apparue au XIXème siècle. Avant cela, la société était divisée en trois ordres, à savoir le clergé, la noblesse et le tiers état. Suite à une révolution politique puis industrielle, la société française en ordres va se défaire pour devenir, par la suite, une démocratie, c'est-à-dire une société politique d’égalité entre les individus dans laquelle le pouvoir revient au peuple. A cette époque, l’économie nationale et internationale se met en place grâce au développement de l’industrie. Selon Marx, la société serait devenue bipolaire : des rapports de force naissent donc entre prolétaires et bourgeois. Au contraire, pour Tocqueville, la démocratie entraîne la moyennisation de la société. L'égalité des individus rend les inégalités de moins en moins supportables. Les combats pour les réduire se font de plus en plus nombreux. De ce fait, à terme pour Tocqueville, la démocratie et ces combats permettront la disparition des inégalités, entraînant ainsi la fin des classes sociales. Pour autant, ces inégalités n’ont pas disparu puisqu’on continue, de nos jours, à en observer. Les frontières entre les classes sont toujours distinctes. Selon Pierre Bourdieu, la moyennisation engendre la création de stratégies de la part des groupes dominants afin de continuer à se distinguer des autres groupes.
Une classe sociale est un groupe d'individus ayant une place historiquement déterminée au sein de la société avec un mode de vie similaire, c'est-à-dire que chaque individu vit dans un habitat de même type que celui d’un autre membre, les enfants suivent une même éducation, etc. Les membres d’une classe partagent également une idéologie commune. C’est là une définition wébérienne puisqu’on prend en compte la dimension symbolique de la notion de classe sociale. Au sens marxiste, ce qui est déterminant pour une classe sociale, c’est la place de chacun dans les rapports de production : chaque membre