Citations les ames fortes
La difficulté d’appréhender le mal vient de sa nature privative. Le mal est conçu comme le défaut, le contraire, le négatif du bien. Il représente l’inversion, la privation d’une valeur qui lui préexiste et sans laquelle il n’aurait aucun sens.
En théorie, il serait donc un néant de l’être, l’élément du manque ; mais en pratique, sa nature insaisissable tiendrait plutôt à la multiplicité de ses formes.
Notion tellement diverse qu’elle est difficile à catégoriser, tellement aigue et profonde qu’elle échappe à la pensée rationnelle, le mal est d’autant plus difficile à définir qu’il ne semble même plus permettre à l’Homme de se faire un sentiment des actes qu’il réalise ou du monde qui l’entoure. Spontanément qualifier un crime passe par la notion de mal : c’est mal d’agir ainsi. De même toute catastrophe naturelle sera appelée un mal. Que le mal soit subi ou commis, la notion de mal permet d’appréhender le monde et d’organiser le réel, séparant le bien et le mal
Le mal dans Macbeth :
« La logique du pire » : celle qui entraîne les personnages vers le mal n’y est pas envisagé d’un point de vue neutre ou surplombant : les événements sont d’abord perçus de l’intérieur, par le criminel lui-même. Celui qui commet le mal est aussi celui qui en ressent tous les effets néfastes, celui qui, surtout, le décrit le plus et le mieux, communicant au spectateur une connaissance troublante de cet enfer qu’il porte en lui.
Elle entraine les grands héros tragiques vers leur