Citation
2. Néanmoins, pour que notre libre arbitre ne soit éteint, j'estime qu'il peut être vrai que la fortune soit maîtresse de la moitié de nos œuvres, mais qu'elle nous en laisse gouverner à peu près l'autre moitié.
MACHIAVEL, Le Prince.
3. Ce n'est pas la fortune qui domine le monde. [...] Il y a des causes générales, soit morales, soit physiques, qui agissent dans chaque monarchie, l'élèvent, la maintiennent, ou la précipitent; tous les accidents sont soumis à ces causes : et, si le hasard d'une bataille, c'est-à-dire une cause particulière, a ruiné un État, il y avait une cause générale qui faisait que cet État devait périr par une seule bataille : en un mot l'allure principale entraîne avec elle tous les accidents particuliers.
MONTESQUIEU, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence.
4. À toutes les périodes historiques, il existe un esprit-principe. En ne regardant qu’un point, on n’aperçoit pas les rayons convergeant au centre de tous les autres points ; on ne remonte pas jusqu’à l’agent caché qui donne la vie et le mouvement général, comme l’eau ou le feu dans les machines.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'outre-tombe
5. Semblable à Mercure, le conducteur des âmes, l'Idée est en vérité ce qui mène les peuples et le monde, et c'est l'Esprit, sa volonté raisonnable et nécessaire, qui a guidé et continue de guider les événements du monde.
HEGEL, La Raison dans l'Histoire.
6. Ce sont [...] les grands hommes historiques qui saisissent l'Universel supérieur et font de lui leur but; ce sont eux qui réalisent ce but qui correspond au concept de l'esprit. C'est pourquoi on doit les nommer des héros.