Citation fiche de lecture spinoza politique
Lettre à Jarig Jelles de Spinoza, 2 juin 1674 « Vous me demandez quelle différence il y a entre Hobbes et moi quant à la politique : cette différence consiste en ce que je maintiens toujours le droit naturel et que je n’accorde dans une cité quelconque de droit au souverain sur les sujets que dans la mesure où, par la puissance, il l’emporte sur eux ; c’est la continuation de l’état de nature. »
« L’homme que conduit la raison est plus libre dans la cité où il vit selon le décret commun, que dans la solitude où il n’obéit qu’à lui-même. » L’Ethique IV.
« C’est à ceci que nous connaissons que nous demeurons en Dieu, et que Dieu demeure en nous : qu’il nous a donné son propre Esprit. » Jean, Epîtres, I, chap. IV, verset 13.
« Dieu est immanent à la nature » nous dit Spinoza (l’immanence est un terme opposé en métaphysique à transcendance).
Panthéisme : Dieu est un être impersonnel non distinct du reste du monde, d’après cette doctrine tout est dieu, c’est-à-dire tout ce qui existe est une expression de la réalité divine (et chez Spinoza Deus sive Natura)
Téléologie : de téléos : lointain. Et logos : discours rationnel. : vision d’une fin dernière pensée par volonté, vision finaliste (comme ceux qui voient dans la nature un projet Divin : le dieu transcendant de la vision judaïque originelle ou le Dieu humanisé de la vision chrétienne)
Nature naturante : C’est l’expression par laquelle Spinoza qualifie la force auto productive de la nature. Dieu ou la Nature est « la vie même », exubérante à tous égards ; tous les êtres expriment à leur façon cet « effort pour persévérer dans l’être » que Spinoza appelle conatus.
Société : Etat dans lequel un ensemble d’hommes composent leur puissance respective de manière à former un tout de puissance supérieure. Cet Etat conjure la faiblesse et l’impuissance de l’Etat de nature, où chacun risque toujours de rencontrer une force supérieure à la sienne capable de le détruire.