Cinna de corneille
Introduction La scène III de l’acte V de Cinna de Corneille est la scène finale de l’œuvre. Elle se situe après le moment où Emilie avoue qu’elle a participé au complot visant le meurtre de l’empereur et qu’elle en était même à la tête. Cependant, Emilie ne sera pas la seule à revendiquer cet acte, Cinna, lui aussi soutiendra cette même intention. Cinna et Emilie vont d’ailleurs successivement s’accuser d’être à la tête de ce complot afin de défendre l’un et l’autre. Ils vont tous deux réclamer leur propre mort. Auguste va donc les condamner à mourir ensemble.La scène suivante, la scène III, démarre avec l’arrivée de Maxime qui avouera à son tour sa trahison. Cette scène est donc l’aveu de Maxime sur sa participation« Honorez moins Seigneur une âme criminelle » (vers 1666). Auguste qui croyait que Maxime était son seul ami « approche seul ami que j’éprouve fidèle » (vers 1665), se rend compte qu’il s’est trompé sur la loyauté de celui-ci. Les paroles de Maxime « âme criminelle », « trahi mon ami », « m’en punir » confirme à Auguste ce sentiment et il comprend que Maxime, lui aussi est mêlé au complot. Le texte est divisible en trois parties.Ce texte qui commence des vers 1693 à 1700, Auguste prend conscience que toutes les personnes de confiance complotaient pour sa mort. Ensuite, les vers 1701 à 1714 nous montrent qu’Auguste pardonne leurs actes. L’extrait se termine sur les vers 1715 à 1720 oùEmilie réalise l’acte qu’elle allait commettre et ses conséquences et se repentit. Ce passage nous montre la découverte d’un complot et les sentences encourues
Analyse linéaire
v. 1693 Le premier passage commence par une question rhétorique ; « En est-ce assez, ô Ciel, et le Sort pour me nuire / A-t-il quelqu’un des miens qu’il veuille encor séduire ? » (vers 1693-1694). Par le « ô Ciel », apostrophe destiné à Dieu, Auguste fait symboliquement appel à la religion. N’ayant plus personne vers qui se tourner, l’empereur n’a plus que la