Cinna, corneille
Cependant Auguste était prêt à quitter de lui-même le pouvoir, il avait là-dessus consulté ses deux « amis »… Cinna l’avait encouragé à demeurer sur le trône impérial… Auguste ne comprend plus…
Évolution des sentiments d’Auguste au cours du monologue. Montrez comme le personnage est déchiré.
2. La crise
Chez Corneille, la « crise » d’un personnage comporte trois phases bien visibles : l’émotion, manifestée par des cris, des imprécations, des lamentations ; la prise de conscience, où le personnage définit sa propre situation et commence à la clarifier ; enfin la décision par laquelle il surmonte héroïquement les contradictions qui le déchiraient.
Ici l’évolution est plus complexe.
* Les « cris » sont remplacés par une sorte de prière, pleine d’amertume où Auguste confirme les idées qu’il s’était déjà faites sur le pouvoir qui « donnant des sujets, ôte des amis ». * Vient un long « rappel du passé », c’est l’histoire, déjà connue par le lecteur/spectateur de la prise de pouvoir d’Auguste. Au moins comprenons-nous que les remords ne l’ont pas quitté. Juste retour des choses : celui qui est parvenu par la violence à la dignité suprême doit craindre la violence à son tour. Ce long passage semble aboutir à la résignation d’Auguste. Nous le savions déjà sans trop d’illusions. Il vient de perdre les dernières. * Mais, brusque ressaisissement. Le sort est par trop dérisoire : c’est Cinna qui le menace, qui le trahit ! Cinna qu’il traitait mieux qu’un fils. À qui il a proposé l’empire ! * Suit une prise de conscience de l’inutilité politique de la vengeance. Pis que cela : toute