Chômage
Aujourd’hui, le sujet paraît moins d’actualité ; du moins, il n’attire plus les feux médiatiques. Peut-être même a-t-il diminué en ampleur !
Il n’en existe pas moins, cependant, et les statistiques officielles le montrent bien.
Caractéristique d’une économie qui peine à rompre complètement avec le passé, le chômage au Maroc frappe en premier lieu les diplômés ! Certes, le chômage global comme celui des diplômés ont tous deux significativement baissé cette dernière décennie. Mais, une nuance de taille peut être relevée. Le taux de chômage global a perdu 4 points en s’établissant à 9,1% à fin 2009 (10% au premier trimestre 2010) contre 14% en 1999, alors que celui des diplômés (bac et + encore appelés diplômés du supérieur) a substantiellement baissé en passant de 27,6% à 18,3% sur la même période, selon les données du Haut commissariat au plan (HCP).
En dépit de ces améliorations, qui sont nettes, le niveau auquel se situe le chômage des diplômés reste malgré tout élevé ; surtout quand on sait que les personnes sans diplômes s’insèrent, elles, plus facilement dans la vie active : 5,4%, c’est en effet le taux de chômage des sans diplômes à l’issue du premier trimestre écoulé. Présentés ainsi, c’est-à-dire en termes de pourcentages, ces indicateurs peuvent ne pas dire grand-chose ou, au contraire, dire plus qu’il n’en faudrait. Il faut savoir, en effet, que 18,3% de chômeurs diplômés, c’est environ 249 000 personnes, sur une population active de diplômés de quelque 1,37 million de personnes. Les chômeurs sans diplômes, eux, sont de près de 360 000 sur une population active sans diplôme de l’ordre de...7,5 millions de personnes.