Noah & the whale / The first day of springs Fini les ukulélés party un collier hawaïen autour des pieds, fini les petites mélodies joyeuses et emportées par une douce insouciance ; ici nous faisons face à ce putain de monde d’adulte où les gens se rencontrent se séparent s’ennuient et s’insultent. Oui, une lourde séparation a entaillé le groupe. Laura Marling est partie. Charlie Fink en est maintenant privé ainsi son joli groupe, Noah And The Whale. The First Days Of Spring est un pot de glace aux cookies d’après rupture, un délicieux réconfort méchant ; mais heureusement pour nos petits sentiments torturés, ce second album n’est pas un pot rempli de calories. On se lamente un peu, on y pleurniche parfois mais on soulève le ton de l’apitoiement par une instrumentation parfois sympa ; parfois affreusement chiante. Du début à la fin, 11 morceaux, une quarantaine de minutes ; on vit un film. Un film vide & plein, où on essaye sans cesse de relever la tête pour comprendre ce qu’il se passe. On se fait chier dur pendant les moments mélodramatiques gnangnan (The First Days Of Spring, mou mou du slip, des fonds sonores à la Titanic légèrement atténués un peu désuets et lourdasses), on suit l’action compliquée dans une agitation enfantine (L’excellent Love Of An Orchestra, aux chœurs et petits violons parfaits), on se fait avoir (My Door Is Always Open , guitare folk rongée petit sourire niais cape verte sur une plage caillouteuse). I Have Nothing soupire un printemps