Chronique aude seigne
Après avoir remporté le prix Nicolas Bouvier 2011 avec ses Chroniques de l’Occident nomade, la genevoise de 25 ans est en lice pour le prix du Roman des Romands. Verdict le 20 janvier.
« Un chauffeur nous laisse un matin au bord de la route qui s’éloigne de Jaisalmer. 120 km de désert plus loin, c’est la frontière pakistanaise. « De chouettes types avec qui on aime bien jouer aux cartes » disent nos nomades rajasthani. Nous descendons de la voiture. La voiture repart. Il n’y a que le vent. L’aurore à la fois bleue et beige, sur un désert très chaud. Des arbustes, des pierres. Six jeunes hommes vêtus de blanc préparent du thé en parcourant le vent de leur silhouette mince. Ils nous l’offrent dans une langue imaginaire. »
Voilà quelques lignes du voyage que fait faire Aude Seigne à ses lecteurs. Cette jeune femme de 25 ans, née à Genève d’un père médecin, et d’une mère infirmière, a sorti son deuxième ouvrage aux éditions Paulette. Son premier livre sous forme de recueil de poèmes n’a pas décollé, la jeune écrivaine espère donc frapper un grand coup cette fois-ci, notamment avec la réédition de ses chroniques aux éditions Zoé, les éditions Paulette n’ayant pas les moyens de répondre aux espérances d’Aude Seigne et de ses lecteurs.
« Voyager est devenu une obsession. » C’est après un premier voyage sans ses parents en Grèce, que la Genevoise décide de rayer une carte d’itinéraires à faire aux quatre coins du monde, en gagnant un peu d’argent au préalable en effectuant des petits boulots tout au long de l’année. Elle dit ne pas être téméraire mais parcourt les zones les plus dangereuses de la Russie seule, voyager dépasse toutes ses craintes.
Difficile pour une auteur genevoise d’écrire un récit de voyages sans plagier Nicolas Bouvier. Elle l’a fait. Aude a parfaitement réussi à se détacher de ses références et à livrer « son propre livre ». Ses qualités d’écriture et sa manière de raconter les impressions ressenties lors du