Chomage
Taux de chômage en baisse
Calculé par l'Insee, ce taux recule au second trimestre.
Le chômage a poursuivi au deuxième trimestre sa lente décrue, à 9,1 % de la population active. Cette annonce de l'Insee est en contradiction avec les données plutôt alarmantes publiées ces derniers mois par le Pôle emploi, qui a fait état d'une montée en flèche des demandeurs d'emploi n'ayant exercé aucune activité durant trois mois consécutifs (mai-juin-juillet) à un niveau jamais vu depuis onze ans.
Le ministère du Travail souligne que les chiffres de l'Insee, fondés sur une enquête, ne peuvent être directement comparés à ceux du Pôle emploi, en raison des « différences dans les définitions retenues ». Pour le ministère, les données de l'Insee sont « cohérentes » avec le « nombre élevé de créations nettes d'emplois au deuxième trimestre » (68 300), après un premier trimestre également florissant (58 200).
Nicolas Sarkozy sera d'ailleurs aujourd'hui dans les Vosges pour un déplacement consacré à l'emploi.
Précarité toujours importante
Le taux de chômage en France métropolitaine a donc reculé de 0,1 point au deuxième trimestre, après une baisse de même ampleur les trois mois précédents. Le chômage des jeunes est en repli de 0,9 % sur le trimestre (636 000 personnes), et la situation des seniors s'est aussi améliorée (- 0,2 point). Le taux d'emploi en CDI a augmenté de 0,2 point. Une ombre au tableau cependant : le sous-emploi - temps partiel subi, chômage technique - a progressé de 0,3 %, signe que si le chômage est en repli, la précarité ne l'est pas.
Pour Stefano Scarpetta, chef de la division de l'analyse et des politiques de l'emploi de l'OCDE, « la croissance en France, comme dans d'autres pays européens, n'est pas suffisamment forte pour amener une baisse significative du chômage ». De fait, selon lui, « il y a une certaine stabilité du chômage à des niveaux plutôt élevés, ce qui est une source d'inquiétude ».