maison de production Cinar, plusieurs se sont inquiétés; bien que les résultats de l’autopsie n’aient pas été rendus publics, des proches ont affirmé qu’elle aurait succombé à des complications liées à une triple chirurgie esthétique nécessitant qu’elle passe six heures sous anesthésie. Pourtant, on estime que seulement 10 % des opérations échouent ou sont tout simplement à reprendre; l’inconnu est sans doute l’aspect le plus redoutable de l’expérience. Et curieusement, le reproche le plus fréquent formulé par les clients est le manque d’information reçue. Un patient présentant une fragilité psychique non détectée, ayant de mauvaises intentions et de trop hautes attentes, peut connaître de grandes déceptions. Le Dr Gilles A. Frenette, chirurgien plasticien à l’Institut de Chirurgie Esthétique de Montréal, explique: «Lors de la première consultation, la patiente dévoile ses demandes et un examen est fait pour établir si une chirurgie est indiquée et peut donner de bons résultats. De plus, le chirurgien analyse sa patiente pour voir si ses attentes sont réalistes. Il est assez facile en général de déterminer si une patiente a des problèmes psychologiques sérieux, auquel cas elle sera référée à un psychologue.» Actuellement, en France, à peu près tous les médecins peuvent pratiquer la chirurgie esthétique: Ces actes ne faisant pas l'objet de remboursement, pratiquement aucun contrôle ne s'exerce. On estime à 600 le nombre de praticiens français spécialistes ou compétents en chirurgie esthétique. Or, 3000 à 4000 médecins jouissent de contrats couvrant certains risques professionnels encourus lors de la pratique de la chirurgie esthétique. L’Association pour l’Information Médicale en Esthétique (AIME) met la population en garde contre ces médecins: «Certains débordent largement de leur domaine de qualification: on voit ainsi des gynécologues faire des lipo-aspirations, des ORL pratiquer des plasties mammaires ou abdominales... Ce qui ne veut pas dire que ce sont tous