Chine et développement durable
A partir de la fin des années 1970, voulant faire de la Chine une grande puissance économique, la République populaire de Chine décida d’accélérer le processus de modernisation en augmentant le volume de ses échanges commerciaux et en ouvrant son marché au reste du monde. Pour ce fait, le gouvernement chinois instaura les « quatre modernisations » (période 1976-1985), qui couvraient les domaines suivants : l’agriculture, l’industrie, la science et la technologie, et la défense nationale, et ainsi marqua formellement le début de l’ère de reformes. Depuis 1979, la croissance industrielle en Chine s’est accélérée, avec une moyenne annuelle de 11,9% (16 % en 1995). En 1985, il existait 17 millions d’entreprises industrielles privées contre 100 000 en 1978. La production industrielle a, quant à elle, quadruplé entre 1985 et 1994. Suivant la perspective du développement durable, nous avons choisi d’axer notre étude sur la mutation industrielle en Chine durant ces dernières années. Afin d’orienter notre analyse, la problématique sera la suivante : en quoi peut-on parler d’une mutation industrielle en Chine et quels en sont les enjeux majeurs ?
I. Mutation industrielle en Chine… A. Politique industrielle chinoise
Si l'agriculture occupe toujours près de la moitié de la population active, elle ne contribue guère à plus de 10 % du PIB. L'industrie en revanche prend une place prépondérante : elle représente près de 48% du PIB en 2009. Il est important de noter deux constances dans la politique industrielle chinoise. La première constance est de maintenir et de profiter des flux financiers qu’entrainent les investissements étrangers. Ainsi, nous pouvons noter une volonté de promouvoir par tous les moyens les investissements étrangers et de les favoriser dans tous les secteurs industriels (par l’application de couts salariaux bas). En continuelle progression, les IDE ont atteint 70 milliards de dollars en