Chic choc cheque
Le monde des deuxièmes bureaux : la fidélité conjugale en question
L’argent roi, le matériel par-dessus tout avec le plaisir en prime dans une société en pleine dégénérescence. Des valeurs morales en perdition, règles de vie foulées au pied, tabous démolis, censure muette, mariage en chute libre. Tristes réalités que celles qui prévalent aujourd’hui. Sous nos cieux, l’anormal est devenu la normale. Simple jeu de mots, non ! Plutôt spectacle abject auquel on assiste presque impuissant depuis des décennies. Entre autres manifestations de cette scène, le phénomène du ou des deuxièmes bureaux en vogue un peu partout en Afrique. Le Bénin n’est pas épargné. Bien sûr ! Autopsie d’un mal dont les ravages tentaculaires constituent une gangrène pour la famille.
L’origine du mot deuxième bureau remonte aux décennies 80 ; auparavant, on utilisait le terme de maîtresse pour désigner toute femme avec qui un homme marié entretenait des relations extra conjugales. Une telle situation amenait ceux qui s’en rendaient coupables à justifier auprès de leur épouse légitime leurs retours tardifs au domicile. Ils évoquent une raison qui en réalité n’est pas réelle : ils étaient au bureau, en réunion. Réunions bizarres que celles toujours tenues à des heures indues. Les hommes ont fini par appeler «Deuxième Bureau » la maîtresse qu’ils entretiennent sans aucun lien ou contrat officiel de mariage. On en rencontre qui ont un ou plusieurs bureaux, assujettis par des instincts bas, attirés soit par un charme artificiel ou le mimétisme d’un monde qui s’enlise dans les travers de la déliquescence. Les Dom Juan et autres spécialistes des aventures féminines ont toujours essaimé, allant de conquête en conquête dans une dynamique hédoniste. Coureurs de jupons, mariés, ils disent qu’ils ne sont pas polygames, du moins ils ne veulent pas l’être. Tout autant, on rencontre des polygames propriétaires de deuxième bureau.
Plus ils affichent des noms à leur tableau de chasse,