Charles baudelaine la muse malade
Charles Baudelaire ( 1821-1867) est l'un des précurseurs du symbolisme. Ainsi, il écrit en 1861 le sonnet « La muse malade », poème tiré du recueil Les Fleurs du mal composé de deux quatrains suivis de deux tercets en alexandrins.
Problématique : Nous nous demanderons en quoi la muse est présentée de manière symbolique telle une simple mortelle ?
COMMENTAIRE :
I)La source d'inspiration ( la muse ) invoquée par Baudelaire se meurt ( est en déclin )
a) Termes dépréciatifs présents dans les deux premiers quatrains : « verdâtre » (v.5), …
b) Baudelaire questionne sa propre inspiration comme en témoigne la question rhétorique « qu'as-tu donc ce matin » (v.1) : Baudelaire cherche des explications.
Les deux premiers quatrains mettent ainsi en avant la mélancolie du poète ( le spleen baudelairien), thème souvent abordé par les symbolistes.
c) La mort de la muse évoqués dans les deux premières strophes : « T a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes ? » ( v.8). La vision de la mort est renforcée par les allitérations en [r].
II)Une vision symboliste de la muse
a) La muse est symbolisée par un démon « Les succube » (v .5) et profite de la symbolique de la femme : pure, bienfaitrice et belle pour s'unir aux hommes. La muse est donc vu de manière allégorique comme un démon. Le champ lexical maléfique : « nocturnes », »horreur », .... renforce la vision démoniaque de la muse.
b) Irrégularité du sonnet : rîmes des quatrains sont croisées et celles des tercets sont suivies ou plates ( la liberté par rapport à la forme classique = Symboliste ). Cela peut nous laisser penser que la muse du poète est le sonnet et qu'il prend des libertés avec cette dernière car trop exigeante ou est-ce la aussi un signe de cette muse affaiblie ?
c) Baudelaire se montre particulièrement symboliste durant les deux tercets : libertés syntaxiques, importance de la musicalité : « coulât à flots rythmiques comme les sons nombreux des syllabes