Charleroi et son avenir
Au XIXè siècle, la Wallonie s’est lancée dans la révolution industrielle autour de trois grands pôles : les mines du borinage montois, la sidérurgie et les mines carolo, et un pole économique plus complet (quoiqu’aussi centré sur le charbon et l’acier) à Liège. Les différences de structure économique de l’époque jouent un rôle important dans l’explication des difficultés spécifiques de chaque zone.
Le Borinage va développer son activité minière sur base de capital bruxellois, essentiellement par le biais de la Société Générale. Elle ne développe donc que très peu la vie économique locale puisque les profits sont rapatriés vers la bourgeoisie bruxelloise. En outre, l’activité minière est un labeur difficile et éprouvant mais qui ne demande que très peu de qualifications à la force de travail. La fermeture des mines va donc laisser une région peuplée de migrants et de travailleurs sans qualifications particulières. Le capital, fidèle au critère de rentabilité, s’en ira vers d’autres régions, notamment vers la Flandre et le développement de l’industrie pétrochimique.
De l’autre coté du spectre wallon, la région liégeoise est celle qui survivra le mieux au désastre wallon. En effet, à coté des mines, Liège